Mi-octobre, la Journée nationale de la qualité de l’air (JNQA) a une nouvelle fois mis en lumière les enjeux essentiels liés à la pollution atmosphérique. Ce rendez-vous annuel vise à sensibiliser chacun à la qualité de l’air que nous respirons et à mobiliser tous les acteurs autour de solutions concrètes pour la préserver.
Mon trajet vert, programme d’économies d’énergie engagé pour une mobilité quotidienne plus économe et plus durable, revient sur les messages clés de cette journée et sur les leviers d’action à portée de tous.
JNQA, de quoi parle t-on ?
L’air, c’est évidemment vital et pourtant si vulnérable : de nombreuses activités humaines contribuent à le dégrader, avec des conséquences néfastes sur la santé et l’environnement. Pourtant, les efforts menés depuis vingt ans portent leurs fruits : les niveaux de plusieurs polluants majeurs ont nettement diminué, témoignant d’une prise de conscience collective.
Malgré ce progrès, chaque année, plus de 40 000 décès sont attribués à la pollution de l’air en France, d’après Santé Publique France. (source)
Les pathologies liées à une mauvaise qualité de l’air sont variées : irritations, asthme, maladies respiratoires et cardiovasculaires, voire cancers ou troubles neurologiques chez l’enfant. D’où l’importance de prolonger l’esprit de cette journée tout au long de l’année, en continuant à informer, agir et promouvoir de nouvelles pratiques favorables à un air plus sain pour tous.
La qualité de l’air passée à la loupe
La qualité de l’air est évaluée en continu par des réseaux spécialisés, ce sont les associations agrées de surveillance de la qualité de l’air. Vous avez peut-être déjà entendu leurs noms selon le lieu où vous habitez : Airparif, Atmo-Sud, Air Pays de la Loire…
Ces associations analysent la composition de l’air, mais aussi l’influence de la météo ; le vent dispersant les polluants, tandis que le soleil augmente les concentrations d’ozone, surtout en été. Pour déterminer la qualité de l’air, elles mesurent la concentration des principaux polluants :
- les particules fines (PM10, PM2,5),
- le dioxyde d’azote (NO₂),
- l’ozone (O₃),
- le dioxyde de soufre (SO₂),
- les hydrocarbures aromatiques,
- les métaux lourds (plomb, arsenic, nickel, cadmium).
Vous pouvez visualiser à quelles activités sont liées ces différents polluants dans cette infographie réalisée par le ministère de l’Environnement : la qualité de l'air en 2023
Quel lien avec les transports ?
En France, le transport routier est le mode de transport qui émet le plus de polluants dans l'air. Ces émissions proviennent principalement de l'échappement, de l'usure des routes et de certaines pièces des véhicules.
Il est donc essentiel d’opter pour des solutions de mobilité plus vertueuses, et donc de limiter l’utilisation de la voiture lorsque c’est possible. C’est notamment le cas des trajets courts du quotidien, qui pourraient faire plus de place aux mobilités durables : marche, vélo, trottinette, transports en commun ou covoiturage.
75 % des déplacements en voiture individuelle sont effectués pour des trajets inférieurs à 5 km selon l’ADEME. (source)
Néanmoins, lorsque la voiture est indispensable pour ses déplacements, on peut quand même agir, comme par exemple :
- faire du covoiturage avec des personnes effectuant le même trajet que nous,
- recourir à un service d’autopartage (service permettant à plusieurs utilisateurs successifs de louer à court terme un même véhicule), particulièrement adapté pour des trajets ponctuels,
- choisir un véhicule moins polluant : on pense bien sûr à l’électrique qui n’émet aucun polluant à l’échappement (NOₓ, particules fines), contrairement aux véhicules thermiques (source). Mais on peut aussi agir à moindre coût, en choisissant simplement d’acquérir un véhicule plus petit, qui consommera moins pour un même trajet. Surtout s’il ne sert principalement qu’à transporter une seule personne au quotidien,
- opter pour une conduite plus souple et plus écologique, en évitant les freinages brusques et les fortes accélérations, qui augmentent la quantité de polluants émis par notre véhicule.
Et la qualité de l’air intérieure ?
La qualité de l’air n’est pas uniquement un enjeu pour l’extérieur : car nous passons jusqu’à 85% de notre temps dans des lieux fermés (source), en particulier à la maison.
Voici donc quelques bonnes pratiques pour préserver votre santé au quotidien :
- aérer au moins 10 minutes par jour, même en hiver,
- réduire l’utilisation de produits ménagers odorants et des aérosols,
- privilégier les équipements de chauffage performants,
- ne pas fumer à l’intérieur,
- entretenir régulièrement les systèmes de ventilation,
- moderniser sa cheminée à foyer ouvert en ajoutant des portes en vitrocéramique qui permettront d’améliorer la qualité de la combustion réduire jusqu’à 10 fois la quantité de particules fines émises.