CESI se mobilise pour réduire concrètement l’impact environnemental lié aux mobilités dans ses campus. Grâce au programme Mon trajet vert, les premiers plans de mobilités campus sont lancés dans 6 établissements pilotes.
L’objectif ? Mener un diagnostic des habitudes de mobilité des étudiants et des collaborateurs pour proposer ensuite des solutions permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements quotidiens. Pour conduire cette mission, le bureau d’études Transitec apporte son expertise avec une méthode très complète. Décryptage de leur démarche !
Un plan de mobilité campus, c’est quoi ?
Un plan de mobilité campus (PDMC) a pour objectif d’analyser précisément les déplacements entre le domicile et le lieu d’études ou de travail des étudiants et des collaborateurs.
Cette démarche, menée sur un temps long, s’organise en 3 étapes :
- Le diagnostic, qui permet de cartographier les habitudes des usagers, se base sur l’analyse de l’accessibilité du campus et une enquête sur les déplacements du quotidien. Pour ne pas se limiter à une approche uniquement statistique, des ateliers sont organisés avec un panel d’étudiants et de collaborateurs du campus pour faire émerger les problématiques rencontrées lors des déplacements,
- Les projections, nécessaires pour évaluer l’écart entre les usages actuels et l’offre de mobilité disponible à date ;
- Les recommandations, utiles pour faire évoluer les habitudes et mettre en place des solutions concrètes et adaptées aux besoins du public. Ces propositions sont ensuite partagées avec les étudiants, l’équipe pédagogique et le personnel administratif et technique, afin de les affiner et de les adapter au plus près de la réalité.
A terme, la réalisation d’un PDMC permet d’inciter au changement de comportement en matière de mobilité grâce à la proposition de solutions concrètes et à la sensibilisation aux enjeux environnementaux liés aux transports. Des activités ou des outils d’animation, telle que la réalisation de fresques de la mobilité par exemple, peuvent être déployés sur le terrain en complément.
Les solutions sont-elles les mêmes pour tous les campus ?
On peut imaginer un ensemble de solutions pour encourager des déplacements plus écoresponsables : créer des abris vélo sécurisés, aménager les horaires des étudiants pour lisser les venues et éviter les heures de pointe dans les transports en commun, créer une aire de covoiturage, faire venir des foodtrucks pour éviter aux étudiants de prendre massivement la voiture pour aller déjeuner… Mais l’intérêt des solutions dépend bien sûr de la spécificité de chaque établissement !
Aujourd’hui, 6 premiers campus de l’école d’ingénieurs CESI - Strasbourg, Lyon, Toulouse, La Rochelle, Nanterre et Rouen - sont pilotes de la démarche et ont démarrés la phase de diagnostic avec l’envoi de questionnaires aux étudiants et aux collaborateurs.
Tout l’enjeu du PDMC réside dans la compréhension fine de ces composantes et dans l’élaboration de recommandations adéquates ; chaque campus ayant ses spécificités en fonction de sa localisation, de sa fréquentation et de ses connexions avec l’ensemble du territoire.
Quelle est la différence avec un plan de mobilité d’entreprise ?
Le plan de mobilité campus s’inscrit dans le même objectif que le plan de mobilité d’entreprise : faciliter l’ensemble des trajets et limiter les émissions de CO₂ liées aux déplacements.
Mais le contexte est différent : en entreprise, les salariés sont parfois incités financièrement au changement de comportement, et le renouvellement des effectifs est en principe moins fréquent que dans un campus de l’enseignement supérieur où les promotions d’étudiants changent chaque année. En effet, ces campus accueillent leurs étudiants pour une durée variable différente d’un cursus à l’autre ; cela implique de renouveler les démarches de sensibilisation régulièrement pour toucher aussi les nouvelles promotions.
D’autres enjeux propres au public étudiant en alternance sont aussi à prendre en compte comme le choix du logement souvent fait en fonction de l’entreprise d’alternance, et non du campus, ce qui peut complexifier les trajets pour se rendre en cours. Par conséquent, la mobilité des étudiants est quelques fois plus subie que choisie, en raison de contraintes économiques ou par manque de connaissance des solutions existantes.
C’est quoi un plan de mobilité campus réussi ?
Un plan de mobilité campus atteint pleinement son objectif lorsqu’il entraîne une évolution concrète des comportements de déplacement. Ancrer durablement des habitudes de mobilité vertueuse chez les étudiants, c’est aussi semer les bons réflexes pour leur future vie professionnelle, et faire émerger de véritables ambassadeurs de la mobilité décarbonée !
Cela peut d’ailleurs commencer dès la phase de diagnostic, qui permet déjà de sensibiliser le public sur les alternatives à la voiture individuelle ainsi que via différents ateliers, à la fois ludiques et apprenants, organisés tout au long de l’année par Mon trajet vert sur les campus pilotes.