Quand les véhicules intermédiaires révolutionnent la mobilité  

Entre le vélo classique et la voiture traditionnelle, place aujourd’hui aux véhicules intermédiaires ! Ces nouveaux moyens de transport hybrides, appelés aussi « vélis », correspondent à un besoin croissant de mobilité. Ni trop petits, ni trop grands, ils s’imposent de plus en plus et offrent la possibilité de conjuguer flexibilité, économies et respect de l’environnement. Le point sur toutes ces innovations et leurs (nombreux) avantages ! 

Les véhicules intermédiaires se situent dans une zone encore peu explorée, entre le vélo mécanique, parfois dit musculaire, et la voiture individuelle. Ces engins de transport combinent le meilleur des deux mondes : légers, maniables, économes à l’usage, confortables et sécuritaires, ils ont de vrais atouts pour nous séduire. 

On en croise déjà plusieurs types sur nos routes :  

  • Le vélo à assistance électrique (VAE) : de plus en plus utilisé pour les trajets du quotidien, il permet d’augmenter nettement la distance parcourue par un cycliste, tout en rendant les trajets moins fatigants, 
  • Le vélo cargo : allongé à l’avant ou à l’arrière, il permet de transporter aussi bien des enfants, que des courses ou même du matériel professionnel, 
  • La "vélo-voiture" : un concept innovant qui ressemble à une capsule fermée sur quatre roues, propulsée par une assistance électrique. Un excellent moyen de rester au sec lorsqu’il pleut tout en limitant les émissions de CO₂, 
  • Les voiturettes ou mini-voitures : motorisées, elles sont toutefois bridées à 45 km/h et accessibles dès 14 ans avec une formation théorique et pratique (source), elles répondent parfaitement aux besoins de mobilité en ville ou dans les zones périurbaines. 

Pas de hasard, ces véhicules intermédiaires incarnent l’une des réponses les plus efficaces pour se déplacer rapidement sans dépendre systématiquement d’une voiture. 

Trois avantages principaux se dégagent des véhicules intermédiaires. 

Premièrement, l’avantage économique. L’achat d’un véhicule intermédiaire représente certes un investissement plus élevé qu’un vélo classique, mais ce coût reste nettement plus abordable qu’une voiture neuve. 

  • Prix d’acquisition : un vélo à assistance électrique de qualité coûte entre 1 500€ et 3 000€, un vélo cargo peut grimper jusqu’à 5 000 € et une voiturette autour de 9 000€ selon le modèle. En comparaison, l’achat d’une voiture neuve se fait rarement à moins de 20 000 €.  
  • Coût à l’usage : l’économie la plus visible est bien celle qu’on fait au quotidien, en particulier grâce à un entretien largement simplifié. Pas de révisions, pas de contrôle technique, pas de changement de pièces couteuses, ces véhicules intermédiaires nécessitent principalement un suivi de batterie et quelques réglages simples. 
  • Énergie : recharger une batterie de vélo électrique revient à quelques centimes pour 100 km parcourus (source). Pas de plein d’essence, difficile de faire plus compétitif. 
Type de véhicule Prix d’achat Coût à l’usage (pour 100 km) Poids estimatif Aides à l'achat disponibles 
Vélo à assistance électrique 1 500€ 1–3 € 25 kg Bonus vélo éventuel 
Véhicule intermédiaire 4 000–17 000€ 1–2,5 € 600 kg Aucune 
Voiture citadine électrique 20 000–30 000€ 3,5–6 € 1 000 kg Bonus écologique, aides locales et leasing social 
Voiture citadine thermique 15 000–25 000€ 9–12 € 1 000 kg Aides locales contre mise au rebut d’un véhicule polluant 

Source : Roole Média

Par ailleurs, l’utilisation de véhicules intermédiaires présente aussi un réel avantage environnemental. Avec un impact carbone très limité, ces engins permettent de réduire les émissions de CO2 liés à nos déplacements puisqu’ils fonctionnent surtout à l’électricité. 

Ils participent aussi à diminuer la pollution sonore et à moins encombrer l’espace public. Là où une voiture occupe 10 à 12 m² d’espace public (source), un vélo cargo se contente de beaucoup moins. Résultat : plus de fluidité dans les rues et une meilleure utilisation de l’espace disponible. 

En pratique, ces véhicules sont-ils adaptés à la vie de tous les jours ?  

Si vous en doutiez, la réponse est franchement oui ! Ces vélis sont des alternatives tout à fait crédibles à la voiture individuelle pour des trajets de courte ou moyenne distances (5 à 20 km). Plus rapides que la marche et parfois mêmes que les transports en commun, les VAE et vélos cargos évitent notamment les embouteillages matinaux. Et contrairement à une idée reçue, ils s’adaptent aussi bien aux zones urbaines que périurbaines. À ce titre, ils représentent, pour l’Ademe, le « chaînon manquant entre le vélo et la voiture électrique ».  

Concernant le transport de matériel ou de marchandises, ces véhicules intermédiaires peuvent transporter des charges allant jusqu’à 200 kg dans les centres-villes. Ils permettent d’accéder facilement aux zones à circulation restreinte, où les véhicules thermiques sont interdits. Certaines collectivités ont elles-mêmes investi dans ces vélis pour le ramassage de déchets légers, la maintenance des espaces verts ou la logistique des services publics. 

Les voiturettes ont une vitesse limitée à 45 km/h, doivent partager la chaussée avec les voitures et n’ont pas le droit de rouler sur autoroute. Leur conduite reste simple et intuitive

Toutefois, leur gabarit plus imposant nécessite d’être plus attentifs, notamment  lorsque ceux-là doublent ou se stationnent. 

Les autres engins hybrides, tels que les vélo-voitures, sont encore peu répandus et posent parfois question sur la meilleure façon de les intégrer. Doivent-ils rouler sur piste cyclable ou sur la chaussée avec les voitures ? Cela doit être encore précisé d’un point de vue législatif. 

On le voit bien, les véhicules intermédiaires ne tendent pas à remplacer intégralement la voiture, mais ils répondent déjà à une grande partie des besoins de mobilité quotidienne. 

Révolution discrète mais bien enclenchée, ces engins plus économiques à l’usage et plus respectueux de l’environnement s’imposent comme une réponse crédible pour une mobilité plus durable. Ils prouvent chaque jour leur utilité, alors à votre tour, montez à bord ! 

 Crédit photo : Association In'VD