Chaque année, les vols de vélos restent fréquents. Un véritable frein à la pratique qui décourage même certains cyclistes d’adopter la petite reine pour leurs trajets du quotidien. La crainte de se faire voler est pourtant bien réelle... Cependant, des solutions simples et efficaces existent pour rouler l’esprit tranquille !
Comment protéger son vélo ? Quelles méthodes fonctionnent vraiment pour le sécuriser ? Mon trajet vert fait le point pour vous dans cet article.
Le vol de vélo, un frein majeur à la pratique
En France, le vol de vélos est une réalité. Sur les 16,6 millions de vélos détenus par les Français en 2019 (source), entre 350 000 et 580 000 vélos seraient dérobés chaque année, selon l’étude de l’Académie des Mobilités Actives (ADMA).
Un chiffre impressionnant et pourtant sous-estimé, puisqu’il ne tient pas compte des vols non déclarés. Alors, où, quand et comment se produisent-ils ?
| Statistiques des vols de vélos en France | ||
| Lieu du vol | Pourcentage estimé | |
| Dans l’espace public (rues, places…) | 59 % | |
| Dans l’espace privé (immeubles, cour, jardin) | 41 % | |
| Moment du vol | ||
| En journée (8h-18h environ) | 48% | |
| En soirée (18h-minuit environ) | 22% | |
| La nuit (minuit-8h environ) | 30% | |
Source Académie des Mobilités Actives (ADMA), « Le vol de vélos en France », avril 2023
À noter aussi que les vols en journée concernent davantage les vélos stationnés dans l’espace public, alors que les vols nocturnes concernent plus souvent les espaces privés.
Un vélo est volé chaque minute en France (source).
Saviez-vous également que les vols de vélos connaissaient une saisonnalité ? Et oui, les vols coïncident avec les périodes de fortes utilisations du vélo et plus précisément :
- une augmentation progressive au printemps,
- une légère baisse pendant les vacances d’été (juillet-août),
- un pic significatif en septembre et octobre, qui concentrent 31% des vols annuels.
Les vélos à assistance électrique (VAE) représentent près du quart (23%) des vols déclarés selon l’ADMA. À noter que dans 80% des cas, la batterie du vélo était laissée sur le vélo stationné. Arrivent ensuite les vélos de ville, les VTT et les vélos de route.
Les vols sont rapides, souvent exécutés en moins de deux minutes, et ne concernent pas uniquement les vélos à forte valeur.
Au-delà de l’impact financier, loin d’être négligeable dans certains cas, le vol de vélo signe parfois la fin de son utilisation pour les déplacements du quotidien. En moyenne, toujours selon cette étude de l’ADMA, un cycliste sur deux arrête de pédaler après un vol. Alors pour toutes ces raisons, et bien d’autres, il est essentiel de sécuriser son équipement, qui plus est lorsqu’on utilise son vélo comme mode de déplacement principal !
Les réflexes à adopter pour sécuriser son vélo
La sécurité de son vélo commence par des gestes simples à appliquer au quotidien. Un antivol performant : c’est la base ! Mais comment le choisir ?
- Type U : le plus efficace. En métal, il se compose d’une barre en acier recourbée en forme de U, fermée aux deux extrémités par un bloc serrure. Plus son anse est épaisse, plus il est résistant. Il existe de nombreux modèles comme les marques Abus, Kryptonite, Trelock, Décathlon.
- Chaîne en acier trempé : plus solides, avec serrure intégrée, le prix commence à partir d’une centaine d’euros. Ce type d’antivol est également utilisé pour les motos, donc n’hésitez pas à les attacher au cadre et à la roue de vélo.
- Antivol de cadre + câble : pratique pour les arrêts courts, mais peu fiable sur un temps de stationnement long.
Au contraire, évitez :
- les câbles fins, trop faciles à couper,
- les antivols à clé plate,
- les antivols bas de gamme à moins de 20 €.
Pour encore plus de prévention (et augmenter vos chances de retrouver votre vélo suite à un vol), nous vous conseillons de faire marquer votre vélo. Depuis 2021, c’est obligatoire pour tous les vélos neufs vendus en France. Un numéro d’identifiant unique est gravé sur le cadre du vélo, ce qui permet de retrouver plus facilement le propriétaire en cas de vol et dissuade la revente.
Bon à savoir : ce marquage est désormais aussi obligatoire pour les vélos d’occasion vendus par les professionnels.
Une autre astuce très dissuasive pour les voleurs consiste tout simplement à bien attacher son vélo lors de vos déplacements. Après le choix d’un antivol robuste :
- privilégiez les arceaux métalliques plutôt que les poteaux amovibles,
- attachez systématiquement le cadre et une roue à un point fixe solide,
- évitez les zones isolées ou mal éclairées pour stationner.
Enfin, voici ce que nous ne vous recommandons d’éviter pour vous prémunir du vol :
- laisser votre vélo non attaché, même pour “une minute”,
- vous fier aux antivols intégrés d’origine,
- attacher uniquement la roue avant,
- laisser des accessoires (casque, lumière, panier) sans surveillance.
Des solutions pour tous
Lutter contre le vol de vélo n’est pas seulement une problématique individuelle. De plus en plus d’entreprises et de collectivités en ont pris conscience et proposent aujourd’hui des solutions pour sécuriser le stationnement.
Ces solutions accessibles au plus grand nombre se développent dans toute la France, elles prennent des formes variées : abris collectifs, consignes sécurisées, vélostations.
Parmi les acteurs majeurs qui proposent un stationnement longue durée pour se mettre à l’abri des intempéries et des vols, on retrouve notamment :
- Altinnova, qui propose des abris fermés, modulables et connectés accessibles via un badge,
- Abriplus, qui conçoit des abris design et robustes pour collectivités et entreprises, avec panneaux solaires intégrés pour certains, permettant la recharge de batterie.
Pour combiner encore plus facilement les modes de transports lors des trajets quotidiens, de plus en plus de vélostations font leur apparition à proximité des gares. Un bon moyen de faire le lien entre le vélo et le train.
C’est en tout cas la promesse de la vélostation Park Vélo Béraudier, située à côté de la gare de Lyon Part-Dieu, qui propose :
- plus de 1 500 places vélos,
- un accès réservé par badge ou application,
- une surveillance vidéo,
- des points de réparation ou de gonflage,
- des bornes de recharge pour vélos électriques.
