Mi-septembre, les étudiants de 3ᵉ année du parcours ingénieur de CESI Strasbourg ont participé à leur première Fresque de la mobilité, animée par Rekia Abdellaoui, doctorante au sein du programme Mon trajet vert.
Cet atelier collaboratif et concret invite à repenser ses habitudes de déplacement et à mieux saisir les enjeux de la mobilité durable.
Pour mesurer l’impact de cette expérience sur les étudiants, nous avons échangé avec l’un d’eux. Entre prise de conscience et envie d’agir, Ahmad revient sur ce que cet atelier a changé dans sa perception de la mobilité.
Peux-tu te présenter rapidement ? D’où viens-tu et quelle formation suis-tu à CESI ?
Je m'appelle Ahmad et je viens de Peshawar, au Pakistan. Je suis étudiant international et je prépare actuellement un master en informatique à CESI.
Je suis arrivé à Strasbourg en septembre 2025, cela fait donc un peu plus de deux mois que je découvre la France et la vie étudiante ici.
Comment te déplaces-tu au quotidien ? Ta mobilité en France diffère-t-elle de celle de ton pays d’origine ?
Au quotidien, j'utilise principalement le vélo pour me rendre au campus, et parfois le bus. Cela dépend de la météo ou de mon emploi du temps !
Ma mobilité en France est très différente de celle que j’avais au Pakistan. Dans mon pays, la majorité des déplacements se fait à moto ou en voiture. Le vélo est peu utilisé et les transports en commun encore peu développés, même si ma ville natale, Peshawar, a mis en place un réseau de Bus Rapid Transit (BRT). Ce système reste accessible et offre un mode de déplacement public propre et efficace.
Ces dernières années, les Pakistanais prennent davantage des enjeux environnementaux et adoptent progressivement des habitudes de vie plus vertueuses.
Qu’as-tu retenu de cet atelier de sensibilisation à la mobilité durable ?
J’ai été surpris d’apprendre que le secteur des transports représente plus de 30% des émissions de CO2 en France.
Cela m’a fait comprendre l’importance de repenser notre usage de la voiture, surtout pour les trajets de moins de 5 kilomètres. J’ai aussi pris conscience du rôle essentiel des mobilités actives, non seulement pour réduire notre impact environnemental mais aussi pour améliorer notre santé. En bref, cet atelier m’a vraiment aidé à mieux mesurer l'impact de nos choix de transport et à voir comment de petits gestes individuels peuvent contribuer à un changement positif plus large.
Notes-tu des différences fondamentales entre les moyens de déplacement utilisés en France et ceux de ton pays d’origine ?
Oui, les différences de mobilité entre la France et le Pakistan sont vraiment marquées.
En France, les transports en commun sont bien organisés, accessibles et souvent électriques. La culture du vélo et de la marche y est très développée et les infrastructures, comme les pistes cyclables, les rues piétonnes et les réseaux de bus et tramways, facilitent largement l'écomobilité et même les déplacements multimodaux.
Au Pakistan, c’est très différent : la population dépend encore énormément des véhicules thermiques et les modes de transport durable sont moins répandus.
Penses‑tu que ton séjour en France influencera tes habitudes de déplacement au Pakistan ?
Je ne sais pas encore exactement quand je rentrerai au Pakistan, mais je compte conserver des habitudes adoptées en France. En partageant mon expérience et en sensibilisant mon entourage, j’aimerais encourager mes proches à opter pour des modes de déplacement plus responsables, comme la marche, le vélo ou les transports en commun.
J’ai aussi l’intention d’organiser des actions locales, comme des campagnes de plantation d’arbres et de sensibilisation à l’environnement dans ma ville. Mon séjour ici a vraiment changé ma perception de la mobilité et de la responsabilité environnementale. Je suis convaincu que partager ce changement positif peut donner envie à d’autres d’agir à leur tour.
